Handicap & formations

Le cadre législatif de la loi du 11 février 2005 donne une définition légale du handicap :

Art 2 « Constitue un handicap, au sens de la loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

Notre organisme de formation est particulièrement sensible à la question du handicap. Nous   veillons à ce que chacun avec ses différences puisse se sentir intégré et au même niveau d’accès des modules de formation.

Le sujet du handicap est extrêmement vaste car il existe de très nombreux types de handicaps différents.  Contrairement aux croyances, les handicaps sont le plus souvent non visibles : Selon l’AGEFIPH, près de 80% des handicaps ne sont pas immédiatement visibles.

L’INSEE estime que seulement 2 à 3 % de la population utilise un fauteuil roulant.

Or, « le cliché de la personne en situation de handicap est une personne en fauteuil roulant. Donc la majorité n’est pas prise en compte dans ce cliché… »

Les besoins de formation des personnes en situation de handicap sont importants :

  • Le taux de chômage des personnes handicapées est le double du taux de chômage des personnes.

2/3 des personnes en situation de handicap ont un niveau d’études inférieur ou égal au CAP/BEP et les 3/4 n’ont pas le bac.

  • Le nombre de personnes reconnues comme travailleurs handicapés est en augmentation du fait, entre autres, du vieillissement de la population et de l’intensification des conditions de travail.

Une des causes principales du handicap est le vieillissement et l’augmentation des maladies chroniques.

Le maintien dans l’emploi et/ou la reconversion sont donc essentiels.

  • Alors que l’obligation d’emploi par les entreprises (OETH) est de 6 % de travailleurs handicapés, seuls 3,4 % des emplois du secteur privé sont occupés par des travailleurs handicapés.
  • En application depuis le 1er janvier 2020, la nouvelle loi travail possède un volet handicap qui renforce les obligations des entreprises quant à l’emploi des personnes handicapées.
  • Pour cela, la formation des personnes en situation de handicap est un maillon essentiel de la réussite de la mise en œuvre de cette loi. Comme l’explique dès 2018 le rapport du comité interministériel du handicap, l’engagement du gouvernement est clair : «permettre aux travailleurs handicapés comme tout un chacun d’accéder à l’emploi et de s’émanciper par le travail. Pour cela deux axes d’action : donner plus de souplesse aux entreprises (…) et apporter aux personnes handicapées un soutien grâce à la formation et la voie de l’alternance. » Ainsi un appui renforcé est donné aux CFA et un Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) sur 5 ans a été lancé.
  • Selon le Défenseur des Droits, le handicap et l’état de santé représente le premier motif de discrimination et l’emploi est le premier domaine concerné. Les questions liées à l’accessibilité sont également récurrentes.

Savez-vous ?

1.Quel est le type de déficience le plus répandu ?

  • Déficience motrice
  • Déficience visuelle
  • Troubles psychiques
  • Maladies invalidantes
  • Déficience auditive
  • Déficience intellectuelle
  • Troubles cognitifs

Réponse : la sclérose en plaques, le sida, le diabète, m’asthme, l’épilepsie, le cancer ce sont les maladies invalidantes. Elles ont souvent invisibles mais ce sont des situations fréquentes.

2. Quand survient le plus souvent le handicap ?

  • A la naissance
  • Suite à un accident du travail
  • Avec le vieillissement
  • Au cours des loisirs

Réponse : 85% des handicaps surviennent à l’âge adulte dont 34% suite vieillissement, 23% suite vieillissement, 23% suite à une maladie, 17% suite à un AT/MP, 15% suite à un accident de la vie ou du travail.

3. Quel est le pourcentage des personnes ayant un handicap visible ?

  • 20% ?
  • 35%
  • 80% ?

Réponse : 20% des handicaps sont visibles et 80% sont invisibles. Ce n’est pas parce que le handicap ne se voit pas qu’il n’y a pas d’impact ! Moins de 5% de déplacent en fauteuil roulant, soit environ 370 000 personnes parmi les 8 millions de personnes touchées par une déficience motrice.

4. La loi 2005 défend l’idée qu’il faut favoriser les personnes en situation de handicap dans leurs accès aux droits citoyens ?

  • Vrai
  • Faux

Réponse : la Loi 2005 s’inscrit dans un principe de non-discrimination : les personnes en situation de handicap sont des citoyens comme les autres au nom du droit commun. Elles s’inscrivent avant tout dans le milieu ordinaire. La société est responsabilisée afin d’accepter les compensations nécessaires pour une équité entre tous et toutes. La société ne se situe plus dans une discrimination positive qui agit en favorisant l’accès des personnes en situation de handicap aux droits citoyens (emplois réservées) en apportant de traitements différents à ce public (établissements spécialisés).

5. Dans la relation avec une personne en situation de handicap, quel est le point d’entrée à favoriser pour initier la discussion ?

  • Le handicap
  • Les compétences du handicap
  • Les compétences de la personne
  • La situation sociale de la personne

Réponse : il est préférable de mettre l’accent sur les compétences et le projet professionnel de la personne, sans aborder en premier lieu le sujet du handicap. Ce dernier et ses conséquences sont parfois difficiles à aborder pour certaines personnes.

N’hésitez pas à nous faire part de vos demandes et besoins spécifiques. Nous sommes à votre écoute avec bienveillance.

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